L'Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa Région vise à promouvoir la recherche clinique en psychomotricité par divers moyens notamment : l’organisation de séminaires, colloques, groupes de réflexion. Soutenir des projets individuels ou collectifs de recherche sur la clinique psychomotrice, favoriser et/ou rechercher la collaboration avec des structures à même d’apporter une contribution directe ou indirecte au but poursuivi par l’association et tout particulièrement avec l’Institut de Formation en Psychomotricité de Lyon.
Elle s’adresse à tout psychomotricien désireux d’engager un travail d’approfondissement théorico-clinique, quel que soit son champ d’exercice professionnel ou son référentiel théorique et clinique.
Susciter les échanges, favoriser le débat entre psychomotriciens, soutenir la réflexion et la recherche à propos de la pratique, telles sont les ambitions de l’ARRCP Lyon et région. Dans cet objectif, l’association mise sur l’engagement de ses membres dans une démarche qui consiste à se confronter aux difficultés et aux doutes rencontrés dans la clinique, à approfondir ses intuitions cliniques, à les arrimer à des concepts théoriques, à transmettre et discuter les résultats de ses travaux.
Elle s’adresse à tout psychomotricien désireux d’engager un travail d’approfondissement théorico-clinique, quel que soit son champ d’exercice professionnel ou son référentiel théorique et clinique.
Susciter les échanges, favoriser le débat entre psychomotriciens, soutenir la réflexion et la recherche à propos de la pratique, telles sont les ambitions de l’ARRCP Lyon et région. Dans cet objectif, l’association mise sur l’engagement de ses membres dans une démarche qui consiste à se confronter aux difficultés et aux doutes rencontrés dans la clinique, à approfondir ses intuitions cliniques, à les arrimer à des concepts théoriques, à transmettre et discuter les résultats de ses travaux.
mardi 10 décembre 2013
lundi 9 décembre 2013
dimanche 8 décembre 2013
Café Psychomot' le Mardi 14 janvier 2014
L'Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa Région vous propose :
à 19h45
Au Mondrian café
1 quai Claude Bernard
69007 LYON
Venez échanger, réfléchir, discuter sur nos pratiques.
Le 14
janvier 2014, au Mondrian, notre
lieu habituel de retrouvailles, Joséphine
Dufour nous rassemblera autour d’elle pour discuter des impasses dans notre
travail… Quand la créativité n’est plus… Quand la relation thérapeutique semble
bien compromise… Pour cela Joséphine nous propose de lire « Le problème : vers une clinique de l’impasse », in
« Corps, sensorialité et pathologies de la symbolisation » d’André Calza et Maurice Contant, pp.
45-62 aux éditions Elsevier Masson, Paris 2012. Elle nous présentera ce texte
en regard de la thérapie psychomotrice
d’un enfant de 11 ans « hyperactif ».
Le jour-même nous vous demanderons 5€ ainsi que la
commande d’une boisson.
Odile Gaucher et Natacha Vignon
lundi 18 novembre 2013
Le Café psychomot' du Mardi 5 Novembre 2013 en "quelques mots"...
Denis
Mortamet inaugurait le premier café-psychomot de la saison consacrée au thème
de la créativité. Nous étions environ 25 autour de lui, jeunes et moins jeunes,
tous animés par la part créative de notre travail de psychomotricien, et
accueillis comme d’habitude par Maxime, toujours là pour faciliter nos
rencontres…
Modestement, Denis nous annonce qu’il se lance dans
un exposé bien classique de son balayage théorique sur le concept de la
créativité. Modeste, certes Denis l’est, et en même temps son exposé a été
d’une densité toute aussi certaine… de la haute voltige !
Le lancer de Denis invite comme première piste,
celle de la psychanalyse (nous pensons au non moins célèbre For-Da, celui-là
même, allez, nous nous risquons à cette interprétation, qui nous permet de nous
éloigner, nous retrouver...)
·
Freud dit que l’élan créateur est d’origine
sexuel. D’où l’importance de la sublimation pour pallier à l’impuissance. La
créativité naîtrait donc de l'insatisfaction et du manque.
·
Mélanie Klein pense que l’accès à la créativité
témoigne de l’entrée dans la phase dépressive.
·
Pour Winnicott, la créativité est universelle et
inhérente au fait de vivre. Elle nait d’une rencontre entre le bébé et sa mère,
et cette pensée se différencie de celle de Freud, puisqu’il s’agit non pas dun
manque, mais d’un avoir. Le bébé a l’illusion d’omnipotence. La mère est
« le miroir de tout son corps ».
L’objet transitionnel est trouvé/créé et
il y aurait à laisser l’incertitude au bébé.
Denis souligne l’importance du paradoxe
dans la pensée de Winnicott. « Etre seul en présence de l’autre »,
c’est dire comment pour être seul, il ne faut pas être seul. Et c’est bien
parce que ce paradoxe ne se résout pas qu’il nous guide vers des issues
créatives émergeant dans le jeu et l’aire transitionnelle.
Le travail du doute et de l’incertitude
est fortement à l’œuvre dans la pensée winnicottienne.
·
Marion Milner théorise dans son travail sur la
survie, le concept de médium malléable comme un représentant de la
représentation et une figuration du psychisme du thérapeute. D’où le paradoxe de l’enfant qui répond à
« Ce n’est qu’un jeu. » par « Mais je joue pour de
vrai ! »
·
René Roussillon développe l’idée du processus de
symbolisation primaire. L’informe, c’est le premier temps de l’appropriation.
Il y a transfert sur des objets inanimés, les « objeux » :
l’enfant crée des objets pour le jeu.
L’éprouvé de l’informe, c’est l’éprouvé
d’une attente de forme, d’une attente de liaison psychique. C’est l’expérience
du non intégré à l'intégré.
L’autre devient un objet trouvé/créé.
L’enfant trouve chez autrui quelque chose de « lui » et de « pas
lui » (homosexualité primaire). « On n’intègre pas que dans le
plaisir, mais on intègre pas sans plaisir. » Pour Jacques Hochman :
« La mère doit aimer aimer.» La mère doit inventer comment aimer son bébé
et prend plaisir à cela. C’est le croisement des auto-érotismes.
La deuxième piste est celle des neurosciences,
Denis soulignant l’investissement neuromoteur dans la créativité, mettant en
exergue la motricité. La main qui se tend vers l’objet, c’est déjà une
intention créative.
Puis Denis nous ramène dans la salle de
psychomotricité, ce lieu peuplé d’objets excitants. Quels sont ces objets
que nous mettons à dispositions de nos patients ?
Il nous propose un petit détour par une citation de
René Char, qui, à propos de la peinture
de miro nous dit « la main déliée suit l'outil ».
Les objets de nos salles, loin d'être là par
hasard, sont autant de d'incertitudes à manipuler, saisir et construire dans la
rencontre.
Fabien Joly évoque la question de jouer avec du
pulsionnel.
Denis se réfère aussi à Henri Maldiney
(phénoménologie) qui parle de « pulsion ludique » où « l'enfant se confie au
monde, à l'espace à travers les façons de son corps ».
Denis nous
parle alors d’André, son petit patient, qui veut faire « la pieuvre » ou « le
volcan et ne semble pouvoir utiliser les
objets que tout seul, sans qu'il puisse y avoir de rencontre avec Denis, le
rendant impuissant.
Cela vient nous interroger sur la réduction de
l'espace de soin psychomoteur à la présentation d'objets de jeux et donc la
question de la présence du corps dans le travail psychomoteur.
Denis nous rappelle combien cette question en soi,
du corps et de la médiation corporelle est complexe et il
revient à la motricité comme un matériau de la motilité (capacité de se mouvoir) du sujet.
De la salle de psychomotricité, Denis va nous
inviter à naviguer dans d'autres pensées du corps :
« Une rencontre est d’abord motrice et expérience de l'altérité (compénétration)» pour Henri Maldiney . La
puissance de la forme est de rétablir la rencontre motrice.
La motricité est « messagère » pour Nicole
Girardier.
« Une motricité de relation » pour Fabien Joly.
Denis nous rappelle que la motricité, par ses
limites, n'est pas un médium malléable total et cela ouvre les portes de la
castration.
Alors quand la motricité fait symptôme
(étymologiquement tomber ensemble) comme c'est le cas chez nos patients, ça
serait comme dire « ne plus jouer » ?
Le paradoxe réapparaîtrait-il dans le vide de
l'irruption du symptôme ? Et alors y aurait-il à supporter et écouter en nous
la résonnance de l'attente de l’informe, de l'attente d'une liaison psychique
???
Y aurait-il
alors quelque chose à construire du corps de l'autre en assurant ainsi un fond
corporel ?
Les échanges ont été nombreux nous ramenant mieux
encore à la clinique, à nos cliniques. Nous avons noté, les réactions de
Pascale, Odile, Roland, Cécile, Natacha, Joséphine, Mélanie, Christine, et en
ai sûrement oublié d’autres…
Comment faire avec la motricité si inexistante des
patients polyhandicapés ? Comment faire avec notre motricité, notre
manipulation de l’objet lorsque l’autre ne peut pas ? L’informe est aussi
présent dans l’image parentale de l’enfant polyhandicapé…
Et à l’inverse, pour les enfants turbulents, pour
ne pas dire instables, ne faut-il pas « calmer le jeu » pour qu’il y ait une
intention créative ? Trop d’excitabilité tue le jeu. Les empiétements empêchent
la créativité.
La notion de paradoxe semble indispensable. Mais il
est parfois tellement inconfortable à vivre en séance. Ne pas trop vite donner
du sens, mais le laisser émerger.
L’observation psychomotrice est elle-même
paradoxale, puisque l’on parle de l’autre à partir de ce que l’on voit, ce que
l’on ressent de lui. C’est d’ailleurs parfois en repensant la situation de
rencontre qu’on arrive à en faire une lecture qui était impossible à l’instant
« t ».
La surprise créée par le léger décalage dans la
répétition du même crée de la rencontre (jeu de la petite bête qui monte).
Comment le plaisir pris par la mère ou le thérapeute permet au bébé ou au
patient de supporter l’incertitude, d’éprouver l’attente qui prend forme.
Nous nous sommes séparés avec la date de notre prochain
café psychomot’ qui aura lieu le
mardi 14 janvier 2014.
Sans doute que nos discussions seront à nouveau
plus empreintes de notre clinique pour parler des impasses que certaines de nos
prises en charge nous donnent à vivre. Quand la créativité n’est plus, quand
plus rien ne semble se passer, comment le comprenons-nous, ou pas ?
Comment le supportons-nous ? Qu’en faisons-nous ?
Si l’un d’entre vous souhaite initier le débat à
partir d’une présentation d’un ou deux articles, ou bien de sa propre clinique,
ou tout simplement proposer une lecture de référence sans pour autant la
présenter lui-même… Il vous suffit de contacter Odile Gaucher et Natacha Vignon
sur arrcplyon@gmail.com
pour nous faire vos propositions d’ici le 8 décembre… Nous comptons sur les
lumières pour nous éclairer !
Conférence ARP de Geneviève PONTON - Vendredi 22 Novembre 2013 à 18h30
A partir de 18h30, l'ARP vous proposons la conférence :
Construire la verticalité tout
au long de la vie - continuité, cohérence et interaction Vivre en marche, de
l'acquisition de la marche dans la petite enfance au maintien de l'équilibre
dans le vieillissement
Résumé :
Prendre appui, se redresser,
se tenir debout, vivre en marche, une histoire vieille de plus de 4 millions
d’années, plus qu’une histoire, il s’agit de la formidable aventure que chacun
de nous expérimente pour devenir homme. Au cours du développement psychomoteur,
le processus mis en jeu par la verticalisation du jeune enfant construit le
socle du sentiment de sécurité par la mise en jeu de l’ancrage des appuis, la
sensation d’assise et l’affirmation de l’axialité. Cette sécurité interne sera
active tout au long de la vie dès lors que nos gestes seront reliés à
l’intelligence organique du développement psychomoteur.
Une
étude transversale menée auprès de 1500 personnes dans les domaines de la
petite enfance et de gériatrie, exposera les conditions d’éveil et de maintien
de la cohérence de la conscience corporelle tout au long de la vie. Pour
favoriser notre adaptation au milieu et prévenir les chutes lors du
vieillissement, nous réactivons la
mémoire des schèmes de développement inscrits dans les premiers mois de notre
vie.
Au-delà du renforcement de
l’équilibre, nous verrons à quel point la verticalité est une attitude
intérieure, expression de l’être en devenir, posture nourrie et transformée par
la plasticité de la conscience corporelle.
Cette soirée aura lieu à l’amphithéâtre
de l’HFME, 59 boulevard Pinel à Bron. L’amphithéâtre se trouve au sixième
étage. Vous pouvez y accéder par les ascenseurs rose ou orange à partir du hall
et ensuite suivre les flèches. N’oubliez pas alors que vous vous trouvez dans
un service d’hospitalisation… discrétion demandée !
TARIFS :
o 2 euros pour les adhérents ARP
o 5 euros pour les non-adhérents et étudiants
lundi 14 octobre 2013
Inscription au Café Psychomot du mardi 5 novembre 2013
Notre premier café psychomot de la saison approche.
Dans l'enthousiasme de nous retrouvez autour d'un verre, échanger, débattre, réfléchir sur notre pratique, nous avions oublié de vous rappelez les modalités d'inscription et de participation à notre café psychomot version 2013 / 2014.
Les cafés psychomot sont réservés aux psychomotriciens diplômés.
Afin de nous faciliter l'organisation, nous vous invitons à vous inscrire huit jours avant la date du café par mail: arrcplyon@gmail.com
L'entrée est de 5€. Vous êtes invité à prendre une consommation sur place qui vous sera facturée en plus.
Et dernier petit rappel, c'est Denis Mortamet qui ouvrira cette saison autour du concept de la créativité.
Au plaisir donc de vous retrouvez nombreux au Mondrian à 19h45 le mardi 5 novembre 2013.
mardi 8 octobre 2013
Prochain café psychomot’
Ça y est, elle est définie.
Ce sera le mardi 5 novembre à 19h45 au Mondrian.
Denis Mortamet nous
propose donc de balayer le concept de créativité,
s’étayant sur de nombreux textes dont il nous laissera la
bibliographie le jour même. Parmi les auteurs, Winnicott,
Maldiney et Roussillon. En attendant, nous vous laissons fouiner
librement dans vos bibliothèques…
A très
bientôt,
Pour l’ARRCP,
Odile Gaucher et
Natacha Vignon
dimanche 8 septembre 2013
Les Cafés psychomot' de l'année 2013-2014
Nous remercions Maxime Delorme et
Michel Piet qui favorisent nos rencontres.
Vous trouverez touts les infos de notre Bar/Restaurant partenaire en suivant ce lien :
Pour cette nouvelle saison, la créativité présente ou absente dans le soin psychomoteur
orientera l’ensemble de nos échanges.
Nous proposons, comme à chaque saison, trois dates
au cours de l’année, qui vous serons précisées sur le blog de l’ARRCP.
La première rencontre viendra poser le concept de créativité à partir de
plusieurs champs de réflexion (philosophique, artistique, psychanalytique…).
Denis Mortamet nous proposera ce balayage théorique. Les textes sur lesquels
Denis s’appuiera vous seront communiqués ultérieurement avec la date.
Ensuite, l’absence
de créativité, l’ennui en séance, nous laisseront réfléchir sur les
impasses thérapeutiques.
Comment le
média, le processus de médiation, l’outil médiateur nous permettent de rebondir face à ces
impasses ? Tel sera le thème de notre dernière rencontre.
Si parmi vous, quelqu’un souhaite proposer une
lecture de référence, ou mieux encore exposer la thématique de l’un de ces deux
cafés psychomot’, qu’il nous contacte
par mail.
Ce flyer qui comporte toutes nos coordonnées se
glissera facilement dans votre agenda.
Nous devons cette année changer les modalités
d’inscription. Il y a toujours une préinscription par mail huit jours avant la
date du café. Le coût sera de 5€ boisson non-comprise mais obligatoire.
Odile Gaucher et Natacha Vignon
vendredi 28 juin 2013
Le mot du président
Chères collègues, chers collègues,
Le Lundi 10 Juin, nous avons eu
notre assemblée générale et nous avons pu faire le point de la journée d’étude,
des « cafés psychomot » et des débuts de notre séminaire de
recherche.
Nous avons rappelé à cette
occasion l’objet de notre association qui est celui du partage d’expériences et
de propositions de réflexions cliniques et théoriques. C’est autour de ces
valeurs que nous travaillons ensemble et avec vous lors de nos différentes
manifestations. Il n’y a ni « chapelles », ni « ligne de pensée
imposée ». Nous cherchons sans cesse à rester attentifs à la circulation
de la parole et des idées. La période est périlleuse de ce point de vue et, à
notre place, nous tentons de contribuer à l’ouverture aux idées
nouvelles sans renier ce qui a fait notre identité professionnelle. Elle est,
selon nous, le gage de l’intérêt toujours renouvelé pour notre métier. Mais
cette ouverture, si nous la devons à nous-mêmes, nous la devons aussi à nos
patients. Rien n’est acquis une fois pour toute et les idées se transforment
vite en idéologies si nous n’y prenons garde. C’est cette ambition qui guide
notre travail, qui nous fait penser des lieux de rencontre avec vous.
Vous avez
été nombreux pour notre journée d’étude et nos cafés attirent du monde. Mais
pour que vive cette association, pour que nos envies prennent forme et ne se
sclérosent pas, nous avons besoin de forces
nouvelles. N’hésitez pas à venir nous rencontrer, donner vos idées et
participer à leur mise en forme.
Denis Mortamet
Président de l’ARRCP Lyon et sa
Régionsamedi 15 juin 2013
42èmes Journées Annuelles de Thérapie Psychomotrice
Les 10, 11, 12 octobre 2013, se tiendront au Centre des Congrès de Saint Etienne
Les 42èmes Journées Annuelles de Thérapie Psychomotrice sur le thème
" Groupe et Psychomotricité"
lundi 10 juin 2013
mercredi 5 juin 2013
Quelques mots du café-psychomot’ du 28 mai 2013
Hier nous étions douze
psychomotriciens réunis au Mondrian autour du thème : « Le cadre et
l’institution », continuant ainsi à réfléchir sur la question du tiers
dans notre travail de psychomotriciens, fil conducteur de nos rencontres de la
saison.
Pour aborder ce sujet,
Natacha Vignon et moi-même avions proposé la lecture d’un texte de Paul Fustier
« Cadre et Institution », in « les corridors du
quotidiens », et un autre de José Bleger « Le groupe comme
institution et le groupe dans les institutions », in « L’institution
et les institutions », collectif sous la direction de Kaës. Ces références
théoriques étant ardues, c’est avec l'aide d’un questionnaire auquel chaque
participant a répondu que nous avons introduit notre réunion. Ainsi il ne
restait qu’à faire des liens entre les données évoquées et les auteurs…
seulement cela : nous remercions au passage Natacha pour ses numéros de haute
voltige !
·
Dans quel type d’institution
travaillez-vous ?
·
Comment l’institution favorise-t-elle votre
travail clinique ?
·
En quoi le freine-t-elle ?
·
Participez-vous à des réunions institutionnelles
dans votre établissement ?
·
Quels autres étayages avez-vous mis en place
pour réfléchir le lien clinico-institutionnel ?
·
Comment définiriez-vous votre place dans
l’institution ? En quoi voudriez-vous la voir évoluer ?
Aran prend la première
la parole pour exprimer sa place au sein d’un Centre d’Education Motrice
accueillant des adolescents et jeunes adultes atteints de difficultés motrices,
mais aussi de troubles de l’image du corps et bien souvent de troubles
psychiatriques associés.
Aran présente toute la
richesse de l’institution, tant dans son équipe bien dotée que dans les locaux
et le matériel mis à disposition. Dans cette institution, la psychomotricité a
bien sa place, une place originellement élaborée par notre regrettée
Mademoiselle Fauvel qui a laissé son piano comme la trace du début de
l’histoire de la psychomotricité en ce lieu née il y a une cinquantaine
d’année.
Malgré l’assise de la
psychomotricité et l’éventail des locaux réservés à chaque professionnel, il
n’est pas rare qu’Aran soit intrusée par certains de ses collègues durant ses
séances. On peut comprendre l’effraction réalisée par l’entrée inopinée d’un
collègue durant une séance de relaxation… Avec la répétition du phénomène,
l’institution a trouvé d’elle-même une solution toute aussi indispensable que
basale : « on ne dérange pas un thérapeute qui a fermé la porte de
son lieu de soin ».
Dans sa réflexion,
Aran relie ces intrusions à l’absence d’un psychiatre coordinateur, l’ancien
ayant pris sa retraite et n’étant pas à ce jour remplacé. Cet ancien médecin,
surnommé « le kangourou » par notre assemblée du jour (veuillez
excuser notre liberté associative d’un soir!), accueillait beaucoup les doléances
de chacun. Il contenait l’institution. Une fois le kangourou et sa poche
partis, l’institution a tenté de trouver accueil auprès d’Aran la plaçant à une
fonction qui n’était pas la sienne.
Roussillon (in
« L’institution et les institutions ») parle bien de l’espace
« débarras », ou « remise » de l’institution. Lorsque
celui-ci n’est plus, en l’absence du médecin coordinateur, l’institution doit
bien trouver des espaces interstitiels non formels dans lesquels déposer sa
souffrance.
La configuration de
mon institution est bien différente de celle d’Aran.
L’histoire de la
psychomotricité dans le service est beaucoup plus courte, débutant il y a dix
ans.
Peu de moyens :
des locaux partagés avec d’autres membres de l’équipe, peu de matériel, et
surtout peu ou pas de formations acceptées faute de budget. Par contre un soin
relié à la formation et à la recherche du fait de l’entité-même du CHU. Donc
avec quelques pirouettes, un accès à la supervision, à la formation en donnant
moi-même quelques formations pour les budgéter. L’appartenance à deux réseaux
TCA, régional et national qui ouvrent ma réflexion à d’autres partenaires du
soin à distance de mon institution. L’ARRCP comme espace de réflexion partagée,
et l’écriture comme autre moyen pour me distancier de ma clinique pour la
penser mieux encore.
Le travail
pluridisciplinaire est passionnant, mais pas toujours simple. Si les
consultations que j’assure en binôme avec un psychiatre, ainsi que mon rôle au
sein de l’équipe en hospitalisation complète sont bien définies et fonctionnent
dans une entraide professionnelle certaine et continue, ma place dans l’équipe
de l’hôpital de jour est régulièrement mise à mal, avec une difficulté de
communication avec l’équipe infirmière qui revient périodiquement, nos
positions se rigidifiant, à l’image des patients que nous accueillons.
Natacha nous rappelle
les mots de Fustier, je le cite : « Si
le dispositif se maintient comme système d’invariants, certaines conditions
sont remplies pour que la personne accueillie y dépose des éléments primitifs
de sa personnalité. Le « monde fantôme » des membres de l’institution
va « doubler », de l’intérieur, les constantes du dispositif… Le
dispositif reçoit en dépôt la relation symbiotique mère-enfant, dans la
dimension que nous avons, à la suite de Winnicott, qualifiée à partir du système
dévotion-illusion. » On peut effectivement vivre alors le clivage
infirmières/psychomot’.
Une autre explication
qui ne contredit pas pour autant la première serait liée à l’utilisation
commune de médiations corporelles. Cela flouterait les limites des rôles
infirmiers et psychomoteur qu’il faut alors repréciser sous peine de voir
perdurer les attaques envieuses.
Suite à ces deux
présentations et à la quantité de travail clinique toujours augmentée, il se
peut que les temps formels de réunions clinique et institutionnelle ne
suffisent pas. On observe alors que beaucoup de communications se déroulent
dans les interstices de l’institution. Roussillon développe cette
« pratique interstitielle » qui demande de considérer le cadre avec
tact.
La troisième
présentation est celle de Sandra. Elle est double, travaillant dans un service
de psychiatrie adulte d’un hôpital public et dans un CMP /CATTP adultes
qui lui est rattaché, mais dépend aussi du pôle psychiatrique, mais aussi en
micro-crèche sur d’autres jours.
Jeune professionnelle,
depuis moins d’un an, Sandra a été mise en difficulté dès le début de sa
création de poste, devant prendre place dans la co-animation de groupes
thérapeutiques jusque-là animés par des infirmiers, et sans le savoir.
Nous avons déjà évoqué
l’histoire des institutions, mais Roland aborde plus largement l’importance de
découvrir la culture de l’institution dans laquelle nous travaillons. Il y a
des projets qui peuvent être pensés dans certaines et pas dans d’autres.
Enriquez (in « L’institution et les institutions ») nous dit bien
comment l’institution est faite de l’intrication de systèmes culturels, de
systèmes symboliques et de systèmes imaginaires.
Et pour Sandra, la
difficulté de comprendre ces systèmes a été que l’organisation de son institution
est faite de l’imbrication de sous-institutions. Découvrir cela demande non
seulement de la vigilance, mais aussi du temps !
Dans son travail
encore plus récent dans une micro-crèche tout juste crée, l’équipe cherche à se
rendre malléable pour accueillir tous les désirs des parents (horaires,…).
Comment organiser des groupes d’éveil lorsque certains des bébés n’arrivent pas
à l’horaire attendu… L’équipe souhaite que la crèche soit investie comme une
institution « dévouée » (Fustier), réagissant comme la jeune mère par
rapport à son enfant dans la préoccupation maternelle primaire. On ne peut que
souhaiter que cette jeune crèche évolue, comme la mère, vers la création de
petits décalages qui permettent peu à peu d’établir des règles de
fonctionnement structurant un cadre d’accueil et de travail plus contenant pour
tous, petits et grands.
Vous l’avez compris,
c’est dans la frustration que le rappel horaire nous a séparé : que
d’échanges passionnants…
Mais nous nous
retrouverons pour une saison 2013-2014 ! Et pour cela vous serez bientôt
invités à répondre à un sondage sur notre blog afin de connaître mieux vos
souhaits et de continuer à co-créer avec vous nos cafés-psychomot’.
Enfin, une dernière
info : vous êtes cordialement attendus le 10 juin à 19h30 salle 105 du bâtiment C de la faculté de
Grange-Blanche, où se déroulera notre assemblée générale.
Et bon été à ceux qui
ne pourront être présents !
Odile Gaucher-Hamoudi
lundi 29 avril 2013
Café Psychomot du Mardi 28 mai 2013
L'Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa Région vous propose :
à 19h45
Au Mondrian café
1 quai Claude Bernard
69007 LYON
Venez échanger, réfléchir, discuter sur nos pratiques.
Ce dernier café
psychomot de la saison traitera du thème "Psychomotricité et institution" et sera co-animé par Natacha Vignon et Odile Gaucher-Hamoudi.
Pour étayer notre réflexion, nous avons choisi deux
textes : "Le groupe comme institution et le groupe dans
les institutions" de José Bleger, in "L'institution et les
institutions", collectif sous la direction de René Kaës, aux éditions
Dunot, Paris 2003, pp 47-61 ; "Cadre et institution",
de Paul Fustier, in "Les corridors du quotidien", aux éditions PUL, presse universitaire de
Lyon, Lyon 1993, pp 91-96.
Entrée 5€ avec une consommation offerte.
Inscrivez-vous de préférence avant le 21 mai 2013 en nous envoyant un mail à l'adresse suivante :
arrcplyon@gmail.com
arrcplyon@gmail.com
Réservée aux psychomotriciens diplômés
lundi 15 avril 2013
mercredi 10 avril 2013
dimanche 31 mars 2013
mercredi 27 mars 2013
Quelques mots du Café psychomot du mardi 12 mars 2013
C'est dans un Mondrian, tout sol refait, que
nous nous sommes réunis, en petit nombre, ce 12 mars pour notre café psychomot
sur le thème du rôle de tiers du psychomotricien dans
l’interdisciplinarité.
Cécile Mottet, nous a fait partager, sa lecture et ses questionnements, de manière très subjective et clinique, du texte de Gaëtan Munoz intitulé « Quel drôle de groupe ! Un dispositif groupal pour tenter de faire le corps » d'adultes polyhandicapés.
Les mots de Cécile et ses associations avec sa propre clinique auprès d'adultes lourdement handicapés, nous ont donné à associer et penser tout au long de sa présentation.
Peut-être y avait-il pour nous même, aussi, à faire groupe face à une clinique dont nous connaissons les effets de sidération et d'indifférenciation.
Elle amène aussi l'hypothèse des
changements institutionnels, qui pour des raisons administratives, modifient
les horaires des collègues et semble
attaquer la rythmicité et les retrouvailles avec le patient.
Elle nous redit, en appui sur l'expérience
groupale de Gaëtan, l'importance à travailler avec la souffrance du
personnel « la personne
polyhandicapée seule n'existe pas ».
Cela fait faire des liens du côté de sa
propre clinique et de comment la parole, le lien vécu autrement peut se
transposer dans le quotidien qui serait comme un travail d'accord de temps
et d'espace . Le dispositif groupal proposé par Gaëtan serait comme un groupe
pour recréer le lien et l'accordage temporo-spatiale.
Un lieu pour faire de l'affect
irreprésentable une représentation, là
où la contamination du vécu du corps de la personne polyhandicapée est
importante.
Dans le dispositif décrit, le
psychomotricien, serait comme un miroir non brisé, pour permettre aux soignants
du quotidien de sortir de la sidération et lutter contre une modalité
relationnelle défensive de forme opératoire.
Se questionne alors la notion de groupe et
ce pourquoi les duos résidents-accompagnants sont éloignés les uns des autres
et Cécile éclaire cela du côté d'une trop grande quantité d'affects, qui
trouverait à se diluer ainsi pour être supportée et réintroduire de l'intimité.
Cécile nous donne l'image d'une sorte de
toile relativement lâche, qui donnerait une atmosphère, une tonalité diffuse
groupale et émotionnelle.
Pascale Olivier nous rappelle la consigne
donnée par Gaëtan « on va essayer de s'installer ensemble », comme
une tâche primaire du groupe.
Ce qui pourrait venir, mettre à mal
l'identité professionnelle de nos collègues, pris en dehors de leur tâche
primaire du prendre soin par le faire.
La parole redite, permet l'inscription chez
le résident et le soignant d'une trace « l'inter-dire ».
Pascale pense aussi à des moments de
rencontre de l'enfant et de ses parents avec le travail de lecture,
d’observation psychomotrice et de témoignage de ce qui émerge de l’éprouvé dans
la triade familiale.
Ce dispositif, dont Denis nous rappelle
toute l'originalité, repose sur une illusion qu'il se passerait quelque chose
et une illusion que le psychomotricien comprendrait, ça serait comme
« faire à nouveau pour que le souvenir, la trace réemerge ».
Axelle nous fait part de son expérience en
UMD d'un soin partagé avec ses collègues infirmiers, qui nécessite de proposer
le soin et que le soignant soit volontaire car après un moment de lâcher-prise,
ils ont à retrouver une posture plus cadrante.
Denis associe avec le travail d'un
infirmier de l’hôpital dans lequel il exerce, sur la question de l'ambiance.
Cela nous fait aussi penser à nos
dispositifs de groupe avec nos collègues et comment nous essayons de travailler
avec l'expression des fantasmes dans ces groupes.
Cécile fait un parallèle entre l'organisme
du corps et l'organisme institutionnel et cela vient interroger à nouveau le
travail du quotidien.
Nous pensons aux règles de vie dans
certaines institutions et de la nécessité de penser comment elles sont
intériorisées par les soignants pour permettre la rêverie.
Notre associativité aura donc une fois de
plus fait son travail car il s'agira, dans notre prochain et dernier café
psychomot' de la saison, de la place et la fonction du psychomotricien dans
l'institution.
Si vous souhaitez intervenir, ou même
proposer un texte à discuter, faites nous le savoir. Nous sommes toujours
preneurs de vos idées.
Natacha Vignon pour l'ARRCP
jeudi 31 janvier 2013
mardi 15 janvier 2013
lundi 14 janvier 2013
Café Psychomot du Mardi 12 mars 2013
L'Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa Région vous propose :
à 19h45
Au Mondrian café
1 quai Claude Bernard
69007 LYON
Venez échanger, réfléchir, discuter sur nos pratiques.
Pour poursuivre notre thématique du tiers, c'est la question de l'interdisciplinarité
qui sera amené par Cécile Mottet, à partir du texte écrit par Gaëtan Munoz,
lors de la 4ème Journée Clinique Régionale « Corps et Psyché »-le
corps du groupe, le corps dans le groupe.
Ce texte s'intitule « quel drôle de groupe ! Un
dispositif groupal pour tenter de « faire le corps » d'adultes
polyhandicapés.
Ce texte n'étant à ce jour pas encore publié, l'auteur nous
autorise à vous le transmettre par retour de mail lors de votre inscription sur :
Entrée 5€ avec une consommation offerte.
Inscrivez-vous de préférence avant le 5 mars 2013 en nous envoyant un mail à l'adresse suivante :
arrcplyon@gmail.com
arrcplyon@gmail.com
Réservée aux psychomotriciens diplômés
La 5ème journée d'étude en psychomotricité
L'Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa Région organise:
le samedi 9 Février 2013
sa 5ème journée d'étude en psychomotricité sur le thème
"CRISES ET CONTINUITE D'ETRE"
La thérapie psychomotrice comme ancrage possible au milieu de tempêtes existentielles ?
Cliquez sur la plaquette ci-dessous pour avoir le détail du programme de la journée.
Pour toutes inscriptions, vous pouvez télécharger la plaquette en format pdf en cliquant sur le lien ci-dessous, et nous renvoyer le bulletin d'inscription à l'adresse de l'ARRCP avant le 21 janvier 2013.
Pour télécharger la plaquette des JE "Crises et continuité d'être" en format pdf cliquez sur ce lien
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