L'Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa Région vise à promouvoir la recherche clinique en psychomotricité par divers moyens notamment : l’organisation de séminaires, colloques, groupes de réflexion. Soutenir des projets individuels ou collectifs de recherche sur la clinique psychomotrice, favoriser et/ou rechercher la collaboration avec des structures à même d’apporter une contribution directe ou indirecte au but poursuivi par l’association et tout particulièrement avec l’Institut de Formation en Psychomotricité de Lyon.
Elle s’adresse à tout psychomotricien désireux d’engager un travail d’approfondissement théorico-clinique, quel que soit son champ d’exercice professionnel ou son référentiel théorique et clinique.
Susciter les échanges, favoriser le débat entre psychomotriciens, soutenir la réflexion et la recherche à propos de la pratique, telles sont les ambitions de l’ARRCP Lyon et région. Dans cet objectif, l’association mise sur l’engagement de ses membres dans une démarche qui consiste à se confronter aux difficultés et aux doutes rencontrés dans la clinique, à approfondir ses intuitions cliniques, à les arrimer à des concepts théoriques, à transmettre et discuter les résultats de ses travaux.

lundi 26 octobre 2009

La 3ème Journée d'étude de psychomotricité


 L'Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa Région organise:
le samedi 28 Novembre 2009 
Sa 3ème journée d'étude en psychomotricité sur le thème

"De l'intuition à la recherche clinique en psychomotricité"

Cliquez sur la plaquette ci-dessous pour avoir le détail du programme de la journée.
Vous pouvez aussi télécharger la plaquette en format pdf en cliquant sur le liens ci-dessous



samedi 12 septembre 2009

Le Café Psychomot - Saison II Saison Bleue

L'Association de réflexion et de recherche clinique en psychomotricité de Lyon et sa région
Propose
Un Café Psychomot
Mardi 13 octobre 2009 à 19h45
Saison II Saison bleue

Nouvelle adresse
Des Galets Bleus La Nuit
Métro Hénon –
Bus Ligne 13 (Commandant Arnaud)
18 rue Pailleron
69004 LYON

Une soirée par des psychomotriciens, pour des psychomotriciens
Venez échanger, réfléchir, discuter sur nos pratiques

Nous vous invitons à un cocktail de lectures, support de nos échanges.
Trois psychomotriciens, Pascale Olivier, Véronique Chevron-Breton, et Benjamin Yeste,
nous lirons des extraits des textes suivants :
''De la sensation à l'émotion"
In Mediation Thérapeutique & Psychose Infantile, Anne Brun, Paris Dunod, p 158 à 168
"Le corps et son interprète"
In Thérapie Psychomotrice & Recherche, Olivier Moyano
Hors Série Filiation transmission et héritages en psychomotricité (2004)
"Communiquer, psychomotricité et fin de vie"
In Thérapie Psychomotrice & Recherche n°116, Geneviève Ponton, p 56 à 60

Entrée 5€ + 1 consommation
Nombre de places limité (30 pers)

Inscription obligatoire avant le 7 octobre 2009 par courriel : arrcp@hotmail.fr

jeudi 10 septembre 2009

Epilogue du Café Psychomot du 13 Octobre 2009



En cette rentrée, le café psychomot a fait dans la nouveauté : installés aux « galets bleus la nuit », nouveau lieu que nous inaugurions, la soirée a été animée à partir du cocktail de 3 textes présentés par des participants et suivis d’un temps d’échange.
Centrés sur le travail du psychomotricien, le 1er (A BRUN présenté par P OLIVIER, traitait du passage de la sensation à l’émotion dans la relation via l’accordage affectif, le 2nd (O MOYANO présenté par B YESTE) sur la modalité de relation en jeu dans le travail avec les patients au regard de la signification des troubles psychomoteurs, le 3ème (G PONTON présenté par V CHEVRANT BRETON) à propos de la relation avec le patient en fin de vie.

En tissant un fil entre ces textes, il ressort des discussions que la question de la relation est celle qui suscite le plus d’échanges, tant les pratiques, conceptions, théorisations sont variées. Cependant, tous les participants semblaient en accord sur ce fond commun que la relation avec le patient se base sur un accordage des affects, une relation d’implication, un engagement corporel et une conception du psychomotricien comme médium malléable.

Cet accordage des affects, ce double, miroir de l’autre suppose-t-il de refléter, de sentir, d’imiter le patient de la même façon, pareil que lui ?
S’ajuster à partir de ses ressentis, c’est accepter de rejoindre l’autre sans bien comprendre ce qui se passe, mais pas seulement imiter, faire comme l’autre, au risque d’être faux. Ça serait peut être se laisser éprouver, exprimer dans une autre modalité sensorielle que celle utilisée par le patient, spécificité du psychomot, sans toujours comprendre ce qui se passe et sans nécessairement  vouloir à tout prix : être présent à l’autre.
Comment se laisser surprendre sans tout maîtriser, tout en supportant la répétition et la longueur des suivis ?
Et alors quelle est la posture du psychomotricien avec le patient : est ce qu’il agit ou se met en retrait ? Quand et comment intervenir sans faire effraction, ce que l’on retrouve dans toutes les pathologies pour lesquels la question des limites se pose et aussi dans la fin de vie ?

Selon le texte d’O Moyano, les troubles psychomoteurs ne s’inscrivent pas dans la répétition mais feraient davantage appel, à partir du corps réel, à des fonctions qui ne se sont pas développées, qui n’ont pas eu lieu ; il s’agirait alors plutôt de les acquérir, les développer. Il remet en cause le transfert en psychomotricité et pense qu’il serait plus question de travailler une relation affective et effective de l’organisation du corps, de l’espace et du Moi.
 Au cours de la discussion, cette proposition d’O Moyano a été remise en cause. Il apparaît en tout cas nécessaire de la resituer dans son contexte théorique et historique, (références à Sami Ali et Flagey). Pour certains, elle était trop neuropsy, au regard d’une conception dans laquelle le trouble psychomoteur viendrait révéler, voire répéter une perturbation du développement harmonieux du sujet et qui sous entend une relation au psychomotricien qui reproduit la relation avec les parents (représentants), en référence à la psychanalyse.
Dans le travail, s’agit il ou pas de reconvoquer l’échec d’une relation passée, de revivre une expérience antérieure ?

Et la population à laquelle on s’adresse a-t-elle des incidences sur nos conceptions de travail ?
Le  dernier texte spécifique à l’accompagnement en fin de vie, à la perspective de la mort dans son principe de réalité, présentait le travail du psychomotricien dans l’accompagnement du passage de la vie à trépas et pas dans une diminution du trouble en soi. Dans ces pratiques qui nous touchent tous dans notre position d’humain, la conception personnelle et intime de la mort n’influencera-t-elle pas l’approche du patient ?
Le texte de G Ponton, qui englobe l’humain dans le cosmos, dans l’univers et la continuité entre l’avant et l’après de la vie sur terre a pu apparaître pour certains ésotérique, parfois idéal. D’autres, qui connaissaient cette clinique, ont fait part de la spécificité de ce travail par rapport à d’autres cliniques et en particulier du soutien fondamental du travail d’équipe qui permet plus facilement d’être là, présent, dans l’ici et le maintenant auprès des patients.

De l’avis de tous, le temps des débats à propos des textes était trop court. Nous en tiendrons compte dès le prochain café psychomot le 9 février 2010.
Cependant, le blog vous permet d’intervenir de nouveau et de faire part de vos réactions, que nous espérons nombreuses.

Christine CORSINI pour l'ARRCP

dimanche 3 mai 2009

Le Café Psychomot Saison I


Thérapie terminée, thérapie interminable...
Résumé Fabien JOLY part d'un constat :
Nombre de patients , atteints de dysharmonies graves, pour lesquels il pense avoir mené la fin de soin dans de bonnes conditions, avec l'accord du patient et sa famille, ne "tiennent" pas l'état d'amélioration que s'était produit pendant le soin. Il y a quelque chose qui ne s'est pas complètement effondré, mais qui a régressé en dehors du lien contenant et étayant du soin. Les difficultés de fin de thérapie ne sont pas l'apanage du soin psychomoteur, elles ont été élaborés par d'autres dans de cadres différents de soin. Les difficultés de ces fins de thérapie là dépendent du type lien qui réunit le patient et le thérapeute. F. Joly s'apprête à cette élaboration dans le cadre de la thérapie psychomotrice. Son idée est que " la praxis psychomotrice est toujours une thérapie de l'acte et de l'actuel, une thérapie de l'expérience, du faire et du jouer"avec", en présence de, en partage avec".
Cette thérapie de " la présence étayante de l'autre", va d'abord travailler le mode identificatoire dont"l'appui sur l'objet thérapeute. "Les limites de ces traitements là, c'est précisément dit-il :
- de symboliser l'absence
- de pouvoir faire sans l'autre
- de pouvoir faire sans l'appui d"un "environnement habité"
- de pouvoir faire sans l'accompagnement contenant et sécure
- sans le partage d'expériences et d"éprouvés dans l'actuel"
Il insiste. On travaille peu la question de la séparation et de l'absence parce qu'il s'agit d'une thérapie "en présence". La nature du lien thérapeutique est articulé sur la dynamique identificatoire, de partage, de faire avec, bien difficile à quitter dés lors qu'on enlèverait dans la séparation un bout devenu constitutif de l'autre. Tant qu'on est ensemble, cela marche bien,dit-il, mais quand on est plus là, il y a des choses qui se perdent. Il va falloir alors réfléchir sur les processus de fin de traitement et d'accompagnement de « sevrage thérapeutique » il nous donne quelques pistes à travailler du coté des:
- positions tierces: Supervision ; reprise distanciée avec des collègues consultants ; narration, rêverie partagée au niveau de l'équipe
- l'intériorisation de "l'objet thérapeute"
- transformation symbolisée et subjectivée de l'expérience qui oblige le thérapeute : à se retirer de la scène du faire avec
à doubler l'expérience "in présencia" avec une secondarisation , une symbolisation secondaire qui implique un changement de position et de niveau dans le traitement pour accompagner et stabiliser une élaboration en absence et du faire "seul".

Arantza Herez

samedi 2 mai 2009

Les Questions soulevées par le texte de F. Joly

Quand s'arrêter?
Quand l'enfant est-il capable de jouer seul?
et de quelle solitude s'agit-il ?
Quand il est capable de faire fonctionner à la fois :-la dimension instrumentale
- sa vie psychique
- créative
- relationelle ?
Sans la dépendance :
- à l'autre
- au dispositif de soin
- à l'environnement?
Quand il est capable d'une suffisament bonne intériorisation , subjectivation, de l'expérience?
Quand le thérapeute n'a plus besoin: - de faire pour
- d'être avec
- de faire
- avec
Il se situe plus dans une fonction
- d'étayage narratif
- de surlignage du jeu
- de support de représentation
- d'aidant au travail de liaison ?
Quand le thérapeute estime le patient capable de trouver d'autre appuis pour continuer à élaborer le "reste" aprés le soin ?
Quel rôle joue le temps ?
Comment le thérapeute contribue au dénouage du lien thérapeutique ?

Arantza HERES
Odile GAUCHER-HAMOUDI