L'Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa Région vise à promouvoir la recherche clinique en psychomotricité par divers moyens notamment : l’organisation de séminaires, colloques, groupes de réflexion. Soutenir des projets individuels ou collectifs de recherche sur la clinique psychomotrice, favoriser et/ou rechercher la collaboration avec des structures à même d’apporter une contribution directe ou indirecte au but poursuivi par l’association et tout particulièrement avec l’Institut de Formation en Psychomotricité de Lyon.
Elle s’adresse à tout psychomotricien désireux d’engager un travail d’approfondissement théorico-clinique, quel que soit son champ d’exercice professionnel ou son référentiel théorique et clinique.
Susciter les échanges, favoriser le débat entre psychomotriciens, soutenir la réflexion et la recherche à propos de la pratique, telles sont les ambitions de l’ARRCP Lyon et région. Dans cet objectif, l’association mise sur l’engagement de ses membres dans une démarche qui consiste à se confronter aux difficultés et aux doutes rencontrés dans la clinique, à approfondir ses intuitions cliniques, à les arrimer à des concepts théoriques, à transmettre et discuter les résultats de ses travaux.

lundi 16 mars 2015

Les 44èmes J.A. de MONTPELLIER 12, 13 et 14 novembre 2015




Le Syndicat National d’Union des Psychomotriciens
présente
 

Les 44èmes Journées Annuelles de Thérapie Psychomotrice

 

MÉDIATION, QUAND TU NOUS TIENS !


Singularité et pertinence des supports thérapeutiques en psychomotricité

12, 13, et 14 NOVEMBRE 2015
Centre des Congrès
LE CORUM - MONTPELLIER


Médiation vient du latin mediare qui signifiece qui s’interpose, se met entre deux parties pour amener un accord, un aménagement. Dans le soin, la médiation permet de mettre en place un élément tiers dans la relation soignant-soigné.
A l’occasion des 44èmes journées annuelles de thérapie psychomotrice, nous souhaitons montrer la richesse des médiations utilisées et leur intérêt dans les pratiques psychomotrices.
Aujourd’hui les avancées technologiques, les apports des neuro-sciences, l’évolution nosographique, et les changements sociétaux ont considérablement modifiéou réinventé les modes de pratiques professionnelles médicales et paramédicales. Depuis les fondements de la psychomotricité et la création du Diplôme d’etat, les psychomotriciens participent à ce processus de transformation et l’intègrent à leur pratique.
Comment aujourd’hui, le psychomotricien s’approprie-t-il une médiation ?Comment s’engagent le patient et le psychomotricien dans cette rencontre ?
Ces journées seront l’occasion d’approfondir ces questions et d’aborder l’accordage pluri-professionnel existant autour de la notion de médiation.

Le programme complet est désormais accessible en suivant ce lien:

mardi 10 mars 2015

Un aperçu du Café psychomot’ du mardi 28 avril 2015


Dans la continuité de notre thématique annuelle, la temporalité en psychomotricité, c’est aujourd’hui Aran Heres qui a orchestré d’une main de maître notre rencontre. Nous étions une vingtaine de psychomotriciens réunis autour d’elle, au Mondrian.

Aran s’est tout d’abord présentée à nous, avec un premier statut professionnel d’institutrice, en Espagne, et déjà un intérêt pour la psychomotricité. Mais la formation n’existait pas encore en Espagne. C’est en émigrant en France qu’Aran intègre l’ISTR de Lyon et devient psychomotricienne. Elle travaille depuis à la Fondation Richard, sur les traces de Mademoiselle Fauvel dont le piano occupe toujours une place centrale dans la salle de psychomotricité.

La Fondation Richard a évolué ces dernières décennies. Accueillant autrefois des enfants infirmes moteurs cérébraux et des enfants myopathes, aujourd’hui elle reçoit de plus en plus d’enfants et d’adolescents cérébrolésés qui vivent un vécu de rupture suite à un trauma. (Il y a l’avant-trauma et l’après.)

Du fait de l’évolution de la population accueillie, du fait du matériel de psychorythmie présent dans l’institution, et au vu de son histoire personnelle faite de musique et de rythmes, Aran pense le dispositif du « Batucada » pour un groupe de 4 à 6 jeunes cérébrolésés souffrant d’une discontinuité d’existence, en lutte contre un vide important. Elle construit ce dispositif en nous expliquant comment.

1. Trois hypothèses fondatrices :
Le rythme « borde » le temps, le contient avec tendresse. Il tempère l’« angoisse de catastrophe » des jeunes, et les ouvre à l’expérience de l’intersubjectivité.
Le rythme fait référence à l’archaïque  et à l’intime. « La vibration rend le sujet existant là. », nous dit Aran. Elle s’appuie entre autres sur les travaux d’Agnès Lauras-Petit. Pour elle, le rythme « peut assurer notre sécurité de base… permet l’anticipation de l’absence… L’attente constitue le désir ». Aran s’étaye sur bien d’autres auteurs : la poétesse Andrée Chédid, mais aussi Daniel Marcelli, Bernard Golse, Simone Korff-Sausse, Victor Guerra, Carlos Liscano et Hélène Oppenheim-Gluckman…
« Le rythme remet de l’ordre dans la vie motrice, mais aussi dans la vie perceptive et émotionnelle. » Les lésions cérébrales ont des conséquences motrices dévastatrices sur le plan narcissique. Le Batucada permet une réappropriation du corps qui devient accordable à l’autre, entrainant satisfaction et retour sur soi positif. Le partage est moteur, émotionnel et psychique.
Le groupe Batucada accueille, contient et transforme le matériel brut apporté.
Accueillir, c’est ne pas rejeter le matériel brut qui est amené, lui donner une forme partageable.
Contenir : le rythme contient l’agressivité et borde le temps. On y dépose au-dedans ce qui déborde au dehors.
Transformer : dans des conditions de sécurité, se dépose dans le groupe un matériel qui  constitue en quelque sorte la matière première à partir de laquelle va devoir s’effectuer le travail  de transformation. Ce qui était expression brute, non conscientisée va peu à peu s’affiner par la meilleure maitrise gestuelle et émotionnelle.
Cette expression devenue partageable va faire l’objet d’une activité de co-penser.
Les rythmes frappés, accompagnés d’onomatopées, mènent à la métaphore et à la rêverie.
Comme le dit Oliver Sacks, le rythme est essentiel à la socialisation.

2. Le dispositif du « Batucada » :
La cadre a valeur organisatrice, dans la répétition hebdomadaire des rencontres, d’une durée d’une heure.

Aran co-anime le groupe une orthophoniste, s’étayant l’une et l’autre. Une stagiaire psychomotricienne participe au groupe, et son rôle se précise plus dans l’observation et la narration d’après-coup.

Les thérapeutes et les patients sont assis en cercle autour du tambour.

Le Batucada est un groupe fermé. Les indications sont faites par le médecin responsable. La plupart des patients évoluent sur deux années scolaires dans le groupe qui souvent se renouvelle entièrement passé ce délai.

Il y a une exigence de régularité de présence. Aran nous précise : « La psychomotricité est une thérapie de la présence ».

Le déroulement temporel d’une séance :
Après d’un temps d’accueil durant lequel le groupe prend des nouvelles de chacun, il y a le cri du début (un «Batucada» commun suivi de la signature rythmique de chacun)
Puis suit le moment d’écoute d’une musique de leur choix que les jeunes amènent de chez eux. Cette écoute exige tout d’abord le silence et le respect des autres. Puis cette musique devient le support d’improvisations rythmiques et permet parfois la constitution de duos, ou bien un rythme de fond sur lequel se dégage un solo, comme dans un groupe de jazz.
Aran propose ensuite un jeu rythmique (jeu du 1, 2, 3 ou le jeu du chef d’orchestre, le jeu du perturbateur ou le jeu de question-réponse…) Ce moment de jeu est un temps de transformation du brut vers la nuance. Le jeu transforme l’expression abrupte en une histoire partageable et "co-pensée".
Le cri de la fin.

Et le débat aurait nécessité un temps de rencontre encore plus long, s’ouvrant dans des directions multiples. Parmi elles, je vous laisse en découvrir quelques-unes :

Cécile associe avec les travaux de Leroi-Gourhan, disant que la base commune du social est le rythme propre à chacun. Le rythme centralise toutes les modalités sensorielles.
Je reprends pour ma part le projet de renarcissisation d’Aran médiatisé par le Batucada. Si la peau du Batucada, bien entretenue de tous pourrait être une métaphore du miroir aquatique de Narcisse, l’acoustique de l’expression rythmique nous renvoie aussi à Echo dans la mythologie grecque.
Pascale commente le rôle d’Aran au sein du groupe, tel les chefs du Batucada, au Brésil, dans une attitude presque militaire, une rigidité qui autorise l’expression libre.
Et Denis de nous dire : « Pour moi, le rythme est un combat. Ce n’est pas une donnée en soi. »

Et oui Aran, si toi tu es « tombée dedans » quand tu étais petite, pour d’autres parmi nous, la médiation rythmique n’est pas si aisée !… Mais ce soir, tu as su nous communiquer cet essentiel qu’est le rythme pour toi, et comment à partir de lui tu soignes les jeunes que tu reçois en tant que psychomotricienne. Merci à toi.

Odile Gaucher

lundi 9 mars 2015

Publication des interventions des 4ème JE de l'ARRCP "Addiction et psychomotricité" dans le n°171 de TPM


Les interventions de notre 4ème Journée d'étude en psychomotricité ont été publiées dans Thérapie psychomotrice et recherches, N° 171 / 2012 - La psychomotricité hors la séance
 
 
" Ce numéro se poursuit par la publication intégrale de la journée d’étude de nos collègues lyonnais (ARRCP) consacrée aux addictions. La présentation et le fil rouge de cette journée sera assurée page 54 par Catherine POTEL-BARANES.
Nous tenons cependant à remercier tous les participants à cette journée mais plus particulièrement les membres de l’Association de Réflexion et de Recherche Clinique en Psychomotricité de Lyon et sa région qui chaque année nous offre, un travail de réflexion et de recherche de qualité qui comme le bon vin (région oblige) s’améliore d’année en année. Qu’ils en soient ici remerciés."


Quatrième journée d’études psychomotrices Lyon

N° 171 / 05 Journée d’étude de l’ARRCP du samedi 10 décembre 2011 : « Addiction et psychomotricité » p. 53
N° 171 / 06 Introduction à la journée
- Par C. POTEL p. 54
N° 171 / 07 Psychomotricité et alcoolodépendance : un espace pour sortir de l’agir répétitif
- Par C. EXPOSITO p. 56
N° 171 / 08 Se former - Se déformer - Se transformer. Rencontre avec Barbara une adolescente boulimique
- Par C. BERTIN p. 66
N° 171 / 09 Maigrir ou grandir : le dilemme de Framboise
- Par O. GAUCHER-HAMOUDI p. 78
N° 171 / 10 Le corps, la jouissance et le refus du désir : réflexions à propos de l’économie psychique des personnalités addictives
- Par Pr V. DODIN p. 90

Publication des interventions des 2ème JE de l'ARRCP "Processus de représentation à l'épreuve du handicap" dans le n°164 de TPM


Les interventions de notre 2ème Journée d'étude en psychomotricité ont été publiées dans Thérapie psychomotrice et recherches, N° 164 / 2010 - Travailler avec les familles.
 
 
"Nous terminerons ce numéro par la publication intégrale des deuxièmes journées d’étude psychomotrices qui se sont déroulées à Lyon sur le thème des processus de représentation à l’épreuve du handicap. Nous remercions les organisateurs et intervenants de ces journées pour la qualité de leurs travaux. La revue Thérapie Psychomotrice -et Recherches- souhaite ainsi continuer à soutenir en les publiant les travaux des associations de terrain qui œuvrent à l’élaboration des pratiques psychomotrices. Les associations de psychomotriciens, font un travail remarquable, souvent méconnu du plus grand nombre car limité géographiquement. Il serait souhaitable que le fruit de ce travail de terrain ne reste pas « littérature grise » enfermée dans des placards mais profite à l’ensemble de la profession."

Deuxième journée d’études psychomotrices Lyon

Introduction de la journée p. 82
07-La petite sirène. D’une figure du monstre à un espace de rêverie dans le soin psychomoteur
- Par G. MUNOZ p. 84
08-Solène : enfant flaque, siamois ou ficelle, les images mentales du psychomotricien à l’épreuve dans le soin psychomoteur
- Par C. FAIVRE-MOTTET p. 94
09-Histoire à trous, histoire à trois. Ou comment le dispositif de soin vient étayer la rencontre
- Par B. GAUD et N. VIGNON p. 106
10-Du mythe à la théorie, des rêves au secours de la rencontre. Anthropologie et psychanalyse de l’infirmité
- Par O. R GRIM p. 120

dimanche 8 mars 2015

Publication des interventions de la 1ère JE de l'ARRCP "De l'attention et de la motricité" dans le n°153 de TPM

 

Les interventions de notre 1ère Journée d'étude en psychomotricité ont été publiées dans Thérapie psychomotrice et recherches, N° 153/ 2008 - De l'attention à la motricité.
 
"En ce qui concerne la seconde journée de recherche intitulée « De la motricité au mouvement » et qui est le fruit d’un long travail de réflexion mené par plusieurs enseignants de l’école de Psychomotricité de Lyon, nous avons souhaité garder la dynamique singulière de cette journée en transcrivant les interventions riches du public et les commentaires éclairés de Jacques Dufour, psychanalyste, qui nous fit l’immense plaisir de dérouler le « fil rouge » des différentes interventions.
Après l’introduction de cette journée par Pascale Poirier-Olivier, Denis Mortamet nous relate le récit d’une thérapie psychomotrice d’un jeune enfant à la motricité anarchique et sans adresse. Par ce récit il nous montre, sans fard et sans détour, le travail difficile du thérapeute pour permettre à l’enfant d’accéder à une représentation de ce qui l’agite.
Monique Perrier-Genas à partir d’un travail clinique nous montre comment un soin en psychomotricité a pu aider un petit garçon très en difficulté suite à un syndrome de West. Elle souligne combien la mise en mouvement tant physique que psychique du patient peut se lire au travers l’investissement de l’espace de la salle de psychomotricité et toute l’importance, pour le soignant engagé dans ce soin éprouvant, de pouvoir s’appuyer sur les arrière-plans que constituent l’équipe, la théorie et l’élaboration à « plus d’un ».
Nicole Girardier nous entraîne quant à elle dans le « partage esthésique » que constitue parfois les séances de psychomotricité lorsque la rencontre ne peut se faire que sur un registre infra verbal que constituent la gestualité, la mimique, la posture, le tonus. Elle nous emmène, dans une médiation et métaphore toute musicale, à nous interroger sur les conditions de la rencontre avec un Autre particulièrement démuni, et les difficultés que le thérapeute ressent à symboliser les premiers éprouvés de cette rencontre. L’émergence d’une « motricité messagère », concept qu’elle forge avec opiniâtreté depuis plusieurs années, témoigne du fait que la relation à l’Autre vient modifier en profondeur le rapport du sujet à son propre corps.
Enfin, dans une perspective toute psychosomatique, Marc Rodriguez relatant sur plusieurs années l’évolution distincte de bébés jumeaux rencontrés suite à un épisode aigue de dépression anaclitique, interroge les rapports étroits qu’entretiennent l’investissement de la motricité, la symbolisation et les somatisations précoces. Il propose de prendre en compte dans la clinique psychomotrice ce que l’on nomme les phénomènes de somatisations en les incluant comme une des modalités d’expressions du corps.
Bonne lecture..."
 
07 Introduction de la journée « De la motricité au mouvement »
- Par P. POIRIER-OLIVIER p.40
08 « Ludovic est toujours parterre »
- Par D. MORTAMET p.44
09 Intervention Denis Mortamet p.54
10 Le cheminement de lois D’une expression de souffrance à comment prêter la main...
- Par M. PERRIER-GENAS p.58
11 Intervention Monique Perrier-Genas p.68
12 Musicalité & motricité messagère
- Par N. GIRARDIER p.70
13 Intervention Nicole GIRARDIER p.80
14 De l’évolution distincte de la motricité chez des jumeaux et de leurs rapports avec la psychisation et la somatisation
- Par M. RODRIGUEZ p.84
15 Intervention Marc RODRIGUEZ p.90

jeudi 5 mars 2015

Café Psychomot' - Mardi 28 avril 2015 - 19h45


Ce 28 avril 2015, Aran Hérès nous propose, après le prélude de la lecture de l’article de Victor Guerra « Le rythme, entre la perte et les retrouvailles » (in revue Spirale n°44, pp 139-146), d’entrer dans la musicalité de son travail faite d’accordage, en nous présentant son dispositif groupal, le BATUCADA.

Si vous voulez contribuer à l’orchestration de ce café psychomot’, rendez-vous au Mondrian ce jour à 19h45, en vous remerciant de vous pré-inscrire sur arrcplyon@gmail.com avant le 21 avril.
Nous vous enverrons un mail de confirmation.

 
Réservé aux psychomotriciens diplômés
Entrée : 5 € + consommation d'une boisson à régler sur place                                               
Lieu : Mondrian Café, 1 quai Claude Bernard, 69007 LYON

mardi 3 mars 2015

3ème Journée régionale de psychomotricité, "Création, créativité en psychomotricité", Samedi 28 mars 2015, Montélimar





Journée Nationale sur les TCA, 12-13-14 mars 2015, Bordeaux




XIIIème Colloque de la SFRP, "Urgence et Relaxation", 29/30 mai 2015, Lyon

Chers psychomotriciens, 

Le 13ème colloque de la Société Française de Relaxation Psychothérapique se déroulera sur Lyon les 29 et 30 mai 2015.  

Le thème est: " Urgence et Relaxation", quand la demande est pressante quelles sont les réponses de la Relaxation thérapeutique?  
Pour tout renseignement et inscription, notre site internet: www.relaxationpsychotherapique.com  

De nombreux psychomotriciens vont intervenir à ce colloque pour présenter leur travail ainsi que des praticiens en relaxation (médecins, psychologues, paramédicaux...) français et étrangers.

ATTENTION: le nombre de place est limitée et les tarifs augmentent au 31/01/2015.  
Merci de diffuser au maximum cette information autour de vous!!  

Cordialement,  
L'équipe du colloque de la SFRP